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« PRÉDATION » DE JÉRÔME CAMUT & NATHALIE HUG.

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« Un cadavre dénudé est découvert dans une friche industrielle, la main droite déchiquetée. Un homme se tire une balle en pleine tête, dans un centre commercial bondé.
Un jeune père, dressé comme un chien, est tourmenté sans relâche au fond d’un cachot sans porte ni fenêtre.
Aucune piste, aucun lien, aucun mobile…
Qui sont ces hommes ? Pourquoi ont-ils été choisis ? Pour quelle mise à mort aberrante ?
Prédation entrouvre la porte d’un univers imprévisible et angoissant, étrangement en prise avec les faits divers les plus choquants de notre époque. »

Mon Avis : Voici un duo d’auteurs que j’apprécie beaucoup, me voilà à partir en Australie avec ce titre comme distraction. C’est plus de 500 pages dévorés tous les soirs et tous les matins, quel plaisir ! Et j’en redemande encore…

« Prédation » c’est 85 chapitres que j’ai englouti à un rythme qui se voulait dingue, oppressant… La pression monte crescendo et le final quel cliffhanger !

Un enquêteur, Rufus Baudenuit,  51 ans, qui se dit ours, je l’ai trouvé plein de charisme, c’est un personnage tourmenté qui sombre de plus en plus dans l’alcool. Rufus a bon flaire lorsqu’il trouve des points communs entre un suicide et un meurtre. Parallèlement Andréas, père d’une petite fille Clara tous deux enlevés par un certain Kurtz. Andréas est séquestré, se retrouve dans une pièce, ne sait où il est, quel jour nous sommes. Mais Andréas a plutôt intérêt d’obéir à la lettre Kurtz, car il pourrait bien perdre sa progéniture dont il ne sait pas non plus où elle se trouve et comment elle se porte… Voilà ce qui rend intéressant la narration, d’avoir l’enquête en cours et son évolution d’un côté et de l’autre, suivre Andréas dans sa séquestration et son devenir… Deux personnages évoluant chacun de leur côté mais qui au final, amène l’un vers l’autre et vice versa.

Kurtz, un personnage machiavélique mais très intéressant, nous découvrons ses origines dans quelques flash-back, une enfance pas tendre, la vie ne l’aura pas gâtée… Plus Rufus progresse dans l’enquête plus il découvre un adversaire redoutable. Le personnage de Kurtz est très bien imaginé, il pense à tout, il calcule tout, avant après… même quand vous pensez qu’il y a une faille.

Une lecture que j’ai trouvé intense, qui monte en puissance au fil des pages. Pas de temps de pause, des rebondissements à fin de chapitre, les auteurs vont même jusqu’à torturer Rufus, on n’épargne personne, pas même les gentils, pas même le lecteur… et la fin… comme on dit « le calme avant la tempête… »

Va falloir entamer la suite sans trop attendre…

Un thriller comme on les aime, pour des sensations comme on aime…